Je fais souvent ce rêve; atroce et magnifique,
Dans lequel toi et moi sommes, toujours serons.
Dans lequel notre amour rime avec dévotion,
Emplissant notre vie de joie, d'instants magiques.
Puis, soudain, le voilà, ennemi éternel,
Trou noir imbu de haine, abîme destructeur
M'apportant désarroi, me réduisant en pleurs,
Me ranéantissant de son baiser mortel.
Qu'ai-je fait au monde, qu'ai-je donc fait aux cieux
Pour mériter pareils châtiments venimeux
Dévastant tout espoir de vivre, de survivre.
Impuissant en tout point, cette malédiction
Aura à jamais le dessus, brûlant mes vivres
Pour ne laisser de moi que cendre et érosion.