Cela commence par une minuscule lumière à l’horizon.
Cette lueur d’espoir à peine apercevable, sauf pour moi.
Je m’y attache, je m’en approche, je perds d’un coup la raison,
Car cette fois-ci, la lumière m’éblouit, m’emplissant d’effroi.
Cette lumière, différente des autres, me laisse m’approcher,
Elle ne me repousse pas, du moins est-ce mon impression.
Arrivant lentement au but, je décide de mettre ma peur de côté,
Mes yeux ne sont pas habitués à la lueur, exposés à l’ablation.
La lumière est à présent devenue flamme, brûlant de mille feux,
A dix pas du halo enflammé, s’établit une barrière invisible
M’interdisant tout pas vers l’avant, mais je décide de rester preux
Et de ne pas revenir en arrière, affrontant le mur indestructible.
Le mur invisible prend soudainement forme, la forme d’une bête
Noire, cornue, sauvage et gargantuesque à la mortelle fourrure.
Mes armes sont pourtant impuissantes face au démon me tenant tête.
Il n’y a qu’une seule solution, laisser le feu consumer la créature.
Je sens la flamme m’appeler au secours, ayant peur d’être écrasée
Par ce même démon censé veiller à ce qu’elle ne soit jamais éteinte.
Le feu, a besoin d’un cœur en sacrifice, afin de continuer de brûler,
Et je suis prêt à le livrer, ayant besoin de cette embrasante étreinte.
Mais le démon ayant comme devoir de protéger cette précieuse flamme,
Est en même temps devenu un danger, risquant de l’étouffer à tout moment.
Le nom de la bête s’intitule Damoclès, bonheur confondu avec souffrance,
Détruisant félicité et liesse, empêchant la vie, répandant mort et inexistance.
C’est pourquoi il me faut trouver le moyen de lui faire goûter ma lame,
Enduire mon épée du feu martial pour le battre à l’unisson.